Récit de Paul Avila Berthiaume, promotion 1918

Extrait de la préface de Laurent Berthiaume

Mon père était un conteur né. Tout jeune, il nous endormait, mes frères et moi, en nous racontant des histoires. (…) Plus vieux, au cours de rencontres familiales, je me rappelle de lui lorsqu’il nous dépeignait sa jeunesse à la campagne, ses souvenirs de collège, son premier emploi (en tant qu’ingénieur chimiste) à l’Imperial Oil, son voyage de noces en Europe et, surtout, ses souvenirs militaires.

Extrait de la préface de Paul Avila Berthiaume

Mais ce livre dit la vérité : c’est un journal. Il a été écrit à mes temps libres, quel que soit l’endroit, la situation, les intempéries, dans un solide calepin qui n’a jamais quitté la poche gauche de ma « tunique ». Cependant, au lieu d’être présenté au jour le jour, il cherche à romancer, à mettre en évidence les endroits, les scènes, les gestes et les types humains rencontrés.


Paul Avila Berthiaume a fréquenté le Mont-Saint-Louis sur la rue Sherbrooke de 1913 à 1918. Entre la fin de ses études au Mont-Saint-Louis et le début de ses études en génie, un peu plus d’une année s’est écoulée, « quinze mois d’expérience militaire lors de la Première Guerre mondiale ».

Son fils Laurent, titulaire d’une maîtrise et d’un doctorat en microbiologie et immunologie, également éditeur, a complété l’œuvre de son père en publiant un livre à partir du manuscrit que ce dernier avait légué à ses enfants.

À son retour au pays, Paul Avila Berthiaume a obtenu son diplôme d’ingénieur chimiste à l’Université de Montréal (1923). Il a ensuite complété une Licence en Sciences sociale, économique et politique (1928) et une Licence en Sciences (1934) avant d’entreprendre des études supérieures. Aussi titulaire d’une maîtrise en chimie (1938), il a défendu sa thèse de doctorat en 1941.

Un demi-siècle au Mont-Saint-Louis 1888-1938

Extrait de la quatrième de couverture

Le 28 juin 1914 débute la Première Guerre mondiale. Paul Avila Berthiaume n’a que 15 ans. Alors que les belligérants dans les tranchées connaissent leurs premiers carnages, il poursuit ses études secondaires au collège Mont-Saint-Louis, sur la rue Sherbrooke à Montréal. Nourri par les faits d’armes rapportés dans les journaux et par l’esprit patriotique exalté par ses professeurs, les Frères des Écoles chrétiennes, il suit l’entrainement du Canadian Officer’s Training Corps (COTC) à son collège pendant sa dernière année d’études et obtient don brevet d’officier.

Ce n’est qu’en juillet 1919 qu’il rentre au pays avec son précieux calepin rempli de récits qui témoignent souvent de la misère et de l’ignorance humaines, mais aussi de la solidarité et de la vie qui continue.

Laurent Berthiaume quelques années après son passage au MSL

13 février 2023

En février 2023, Laurent Berthiaume revient au Mont-Saint-Louis sur le boulevard Henri-Bourassa où un de ses enfants a d’ailleurs étudié. Son livre, Quinze mois de vacances en kaki Journal d’un soldat canadien-français lors de la Première Guerre mondiale, a maintenant sa place au MSL, en mémoire d’un ancien élève qui a choisi de documenter « la petite histoire de l’armée avec ses dessous pas toujours reluisants : un document qu’on ne retrouvera pas dans les archives officielles. »


Quinze mois de vacances en kaki Journal d’un soldat canadien-français lors de la Première Guerre mondiale, Laurent Berthiaume, Éditions Le grand fleuve, 2014.

Coût : 25 $

laurentberthiaume@videotron.ca

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