Jean Boulva, B.A. 1965
Il y a 85 ans, en mai, les étudiants du Collège jouaient la pièce Charles Le Moyne devant son auteur, Marie-Victorin. C’est ce que relate Robert Rumilly dans son livre Le Frère Marie-Victorin et son temps (1949, Fr. Éc. chrét.) en page 298 :
Le Frère Marie-Victorin, premier vice-président, doit être élu président de l’Acfas, suivant le roulement traditionnel, au congrès d’octobre. Il met à l’honneur la robe de bure noir et le rabat blanc. Les Frères des Écoles chrétiennes sont fiers de lui. Au Mont-Saint-Louis, dont le frère Robert est maintenant directeur, les élèves ont joué Charles Le Moyne devant une salle comble. Le samedi soir, le Frère Marie-Victorin projette les diapositives rapportées de ses voyages, dans le laboratoire de biologie du grand collège. Les Frères ne se lassent pas de voir côte à côte le Frère Sennen et le Frère Marie-Victorin, gloires internationales de leur Institut.
Pour annoncer l’événement, un étudiant de 16 ans, Pierre Boulva, avait préparé une affiche inspirée de la couverture du livret de la pièce de théâtre que le grand scientifique avait publié en 1925.
La présence du Frère Sennen, é.c., religieux français, est soulignée car il était un des plus éminents botanistes européens de l’époque. Rumilly situe l’événement en 1937, mais la pièce de théâtre a bien été jouée en mai 1936 comme inscrit sur l’affiche au bas à droite, compte tenu aussi que le Frère Sennen est décédé subitement en janvier 1937 (https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Marcellin_Granier-Blanc ). Par contre, c’est bien en 1937 que Marie-Victorin a été nommé président de l’ACFAS.
L’auteur de l’affiche Charles Le Moyne, Pierre Boulva, arrivé de France en 1933, a étudié d’abord au Mont-Saint-Louis avec ses deux frères Il fut par après un des architectes réputés à Montréal. Son frère cadet Francis devint ingénieur et participa à la conception du réseau autoroutier de la métropole alors que l’aîné, Charles aussi ingénieur, fut président de la Société de Développement de la Baie James durant 10 ans et contribua aux négociations de la Convention de la Baie James et du Nord québécois de 1975.