En mémoire de Karl Tremblay

Au début de leur carrière, les Cowboys fringants sont venus rencontrer les élèves du MSL à l’invitation de notre ancienne, Marie-Ève Perrotte, promotion 1993, qui travaille au Collège depuis près de 25 ans.

Karl Tremblay, décédé le 15 novembre 2023, était le beau-frère de Marie-Ève. Plusieurs anciens élèves se souviendront qu’ils ont été initiés à la musique des Cowboys par une jeune enseignante fringante.

Le 19 novembre, Marie-Ève a partagé ces mots en hommage à Karl :

Depuis mercredi, je suis l’une de ces feuilles colorées, soufflées par le vent d’automne, spectatrice du tourbillon médiatique, surfant sur la déferlante d’amour de mes proches et du Québec en entier. On pleure ton départ, on fait le deuil du groupe Les Cowboys fringants.

Depuis ton envol, moi, ta belle-sœur, cherche à me souvenir des plus précieux moments que nous avons partagés.

Je t’ai connu avant l’essor des Cowboys et j’ai assisté à l’envolée prudente, mais assurée de ta vie, de votre vie d’artistes accomplis.

Dès ma première année d’enseignement au Collège, je portais fièrement mon chandail de l’album Motel Capri à l’effigie d’un big wheel et je partageais à mes élèves vos succès, parfois même en primeur.

J’étais jeune, fringante et amoureuse du frère de Marie-Annick. Au fil des années, certaines chansons se sont imbriquées dans notre quotidien : Banlieue demeurera la chanson marquant la naissance de mon amour pour Jasmin, Un P’tit tour, celle de mes précieuses amitiés, l’Expédition, l’arrivée de Benjamin et Sur mon épaule, celle qui fait pleurer mon frère. Vous nous aurez fait vibrer jusqu’à trop tard le soir, parfois la veille d’une journée de travail.

Nos vies, diamétralement opposées, les 9 à 5 inversés, vos fins de semaine de shows, nos semaines de travail, l’année était ponctuée de rares, mais d’inconditionnelles rencontres : le Noël faste, la fête des Mères et ses homards, puis nos retrouvailles aux Îles ces cinq derniers étés. Entre ces occasions, nous avons vécu de mémorables moments à vous retrouver en arrière-scène après des soirées enivrantes, la tête, le corps et le cœur, inondés de votre musique. Nous avons également pris le temps d’échanger lors de rencontres coup de vent au moment où vous déposiez les filles chez Marjo et Serge avant de partir en tournée.

Ces derniers jours, nous les avons passés chez toi, chez vous, chez Marie et Karl, en toute intimité. Ta présence se ressentait partout. Pauline a ouvert un tout petit colis, arrivé le jour de ton départ ; il contenait ton trophée Mammouth : bouffée de fierté! JF, Marjo, Mia et Gaëtan sont passés à la maison ; les anecdotes fusaient de toute part, on a ri un bon coup! Frédérique et Raphaëlle ont entouré leurs cousines, leurs jeux ont distrait Pauline et Simone.

Pour meubler ton absence, Martin, Catherine, Jasmin et moi nous sommes affairés dans la maison. Laser-Jays a monté le meuble IKEA pour la chambre de Popo (Je t’ai imaginé bien content de t’en être tiré!). En faisant le ménage du garage avec Mel et Dom, j’ai retrouvé un magnifique mot que tu as écrit à Simone lors des Journées de la Persévérance scolaire. L’ai déposé sur son oreiller aux côtés d’une photo d’elle et de toi, toute petite. Hier, entre deux portes ouvertes, nous avons cru avoir perdu Lili. Elle s’était lovée parmi tes chandails dans ta garde-robe. Quelle frousse nous avons eue! Bref, ton départ laisse place à de précieux moments en famille et entre amis comme tu le souhaitais. Ne manque que toi.

Merci pour tout ce que Marie et toi nous avez fait vivre ; on se sentait jet-set!

Merci d’avoir accueilli ma mère chez vous pour son dernier Noël.

Merci, Karl, pour ces derniers moments en bord de mer à nous partager tes souhaits.

Merci pour les derniers textos pendant tes chimios.

Tes câlins d’arrivée et de départ me manqueront.

Enfin, je pense beaucoup à ta sœur qui vient de perdre son « faux jumeau ». J’ai toujours admiré votre relation.

Comme un tourbillon de feuilles d’automne, le chanteur des Cowboys fringants et le beau-frère aimant se sont enchevêtrés. L’un nourrissait l’autre et j’étais une fan inconditionnelle des deux.

Bon vent, mon Karl!

Marie-Ève XX

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