L’honorable Jean-Claude Nolin, juge à la retraite de la Cour supérieure du Québec, était le père de Pierre Claude (promotion 1970) et le grand-père de Simon (1999), Louis (2000) et Virginie (2008). L’AAMSL transmet ses condoléances à la famille.
Le 29 septembre dernier, Marcel Desroches promotion 1970, écrivait ce message à près d’une trentaine de confrères du Mont-Saint-Louis.
Bonjour Kodiaks,
Triste nouvelle, un de nos grands Kodiaks nous a quittés hier. Il nous supportera désormais du haut des cieux, Le cri de ralliement sonnera encore plus fort. Bon repos Jean-Claude de la part de tous les Kodiaks !
Voici le mot que j’ai reçu de Pierre Claude ce matin et qu’il m’a autorisé à vous transmettre:
Bonjour Marcel,
Enfin mon père est allé rejoindre sa belle. Ça faisait 3 ans que cette séparation lui peinait. Et bien, hier matin vers 11 h 30 paisiblement il nous a quittés en douceur. Un Kodiak, le plus vieux peut-être, veillera maintenant sur tous ceux qui lui survivent. Il était fier de son Alma mater. Il a eu le temps de parcourir l’album du 125e et tous ses souvenirs sont venus combler ses dernières pensées. Longue et belle vie au MSL et à ses valeureux Kodiaks.
Bon dimanche
En 2012, Claude Nolin a publié un ouvrage intitulé Récits de famille Quevillon Nolin. Le 4 avril 2013, l’auteur a eu la délicatesse de nous offrir un exemplaire de ce récit dont la dédicace est la suivante : « À l’AAMSL qui conserve le souvenir de mon Collège »
Pour rendre hommage à cet ancien, nous reprenons ici des passages de la partie autobiographique des Récits de famille qu’il dédie à Caitlin, la benjamine de ses petits enfants. Car, faut-il le rappeler, pour celui que ses proches appellent affectueusement Daddy, la famille a toujours occupé une place privilégiée. C’est pour ses descendants qu’il s’est appliqué à occuper les dernières années de sa vie à écrire son histoire, leur histoire. Le culte des ancêtres implique que l’individu entretient parallèlement le culte de la famille, et également celui des enfants. C’est une chaine car il ne peut y en avoir un sans les deux autres. Sans faire ici de la sociologie, il est impérieux pour chacun de bâtir autour de la famille, et ceci implique en même temps l’épanouissement des enfants. La famille est à la fois un refuge, et un outil de ressourcement.[1]
Fini l’hésitation, j’entreprends mon résumé. Ainsi, né à Marieville le 21 août 1923, je suis baptisé Joseph Gaston Jean Claude. […] À l’automne 1938, et pour cause de maladie c’est-à-dire des ennuis pulmonaires, et du rhumatisme inflammatoire, je dois arrêter en versification, mes études classiques au Petit Séminaire Ste-Thérèse. En juin 1946, j’obtiendrai mon BA (baccalauréat ès arts) de l’Université de Montréal, et ce après avoir gradué en sciences (Sc’44) au Collège Mont-Saint-Louis. Je complète en 1950 mes études de droit (LL.B. UdeM), et en janvier 1951, je suis admis au Barreau du Québec. Tu connais tout de mon mariage avec ta grand-mère Ninine le 8 octobre 1949 […] Je serai membre du Barreau pendant plus de 60 ans. À la fin des années ’50 j’occuperai les fonctions de procureur de la Couronne à Montréal, et de juge municipal pour deux municipalités, Ste-Dorothée et Laval-Ouest, à Laval. […] Nommé le 6 septembre 1979 juge à la Cour Supérieure du Québec, je prends ma retraite de la cour le 21 août 1998. En 2000 et 2001, à temps partiel, à l’UQAM à Montréal, je suivrai des cours en Lettres. À plusieurs niveaux je serai très actif en politique, et ce tant provinciale que fédérale. […]
Je t’épargne tout le débat sous le thème de l’effort de guerre, lequel s’engagera en 1942 surtout en regard de la conscription. C’est la guerre mondiale de 39-45, et toute une série de lois et d’ordonnances fédérales concernant la mobilisation des forces militaires seront adoptées. Ceux concernés seront les hommes célibataires âgés de 18 à 45 ans avec toutefois une exemption entre autres, pour ceux encore aux études. Mais au printemps de 1942, les Forces armées du Canada vont exiger des institutions d’enseignement accueillant des garçons âgés de 18 ans et plus, de mettre en place un régiment militaire. Ce seront des corps écoles d’officiers canadiens […] Le Collège Mont-Saint-Louis sera donc appelé à former un tel régiment. Il faut peut-être ajouter que depuis la 1e guerre mondiale de 14-18, le Collège avait toujours maintenu un corps de cadets auquel devaient obligatoirement se joindre tous les élèves. C’était une condition d’admission. Les activités de ce régiment militaire de 1942 me conduiront à détenir le titre de lieutenant de l’armée de réserve, et tu trouveras le certificat dans mes documents souvenirs. Il me faut aussi te rappeler combien je serai impliqué dans les activités du Club St-Laurent Kiwanis de Montréal (1926-2008) dont je serai membre à compter de novembre 1964, et aussi secrétaire pendant sept ans.
Tu connais sûrement les voyages de la famille à l’extérieur; en Europe, et aux États-Unis, et il y aura aussi les séjours avec tes cousins, et cousines. Je ne ferai que te mentionner mes hobbies que seront le bricolage, et le jeu de cartes du bridge. […]
Pour conclure si je peux dire, il me faut te rappeler mes ennuis sérieux de santé. Depuis juillet 1975 ma mauvaise condition cardiaque perdure, et c’est ainsi qu’en septembre 1988, je subirai un triple pontage coronarien. S’ajouteront les autres ennuis dont je suis affublé depuis après le décès de ta grand-mère Ninine. Il me faut encore ajouter, et ceci à l’égard des garçons Nolin, que pendant toutes nos années d’études, nous occuperons toujours des emplois à temps partiel soit depuis guide touristique, commis, préposé aux bagages, gérant d’hôtel, etc. soit pour ne nommer que ceux-là.[2]
[1] Récits de famille Quevillon Nolin, Avant-propos
[2] Récits de famille Quevillon Nolin, Titre 6e _ Pauline Leduc