Dans mon temps au Mont-Saint-Louis sur la rue Sherbrooke on y retrouvait : des allées de quilles où il fallait planter les quilles nous-mêmes, un cinéma où je ne manquais aucun film le vendredi soir, une cours d’école bizarre à plusieurs étages, une pastorale avec ces gens de grande écoute. Dire que tous ces locaux sont devenus condos.
Ça brassait pas mal au ministère de l’éducation et ailleurs en 1968, abandon du cours classique, création des Cégep, je n’avais même pas fini ma deuxième année du secondaire que le directeur nous informa du déménagement du Collège. Tiens, tiens, pensai-je, résidant près du parc Lafontaine, ça va être plus long dans la 45 Papineau que dans la 24 Sherbrooke. Soit, je suivis les copains en continuant de m’impliquer, j’étais capitaine de l’équipe de ballon-panier et je n’avais pas encore touché aux arts.
Un jour mon ami Mathieu m’invite aux auditions pour monter une pièce de théâtre à la palestre. Je débite mes 2 textes puis manque la réunion de l’assignation des rôles la semaine suivante.
C’est justement dans l’autobus 45 que j’apprends le titre de la pièce : « La Jalousie du barbouillé ». Je m’empresse de savoir si je suis préposé au décor ou à la technique. Non, non, on me répond que c’est moi qui obtient le rôle du barbouillé. Wow, à ma plus grande surprise et malgré mon doute, je réussis très bien à étudier toutes ces répliques par cœur en plus je découvre les méandres de la mise en scène. Il y a avait aussi la charmante et élégante Sylvie devenue Angélique mon épouse volage.
Pendant mes études, ces engagements dans les activités parascolaires m’ont procuré que de la joie, de la satisfaction et de l’épanouissement. Ainsi je travaille depuis trente ans en cinéma à l’ONF et je veux me joindre à une troupe de théâtre amateur un jour à ma retraite.
Les vendredis soirs de cinéma du collège MSL de la rue Sherbrooke ? La Jalousie du barbouillé du collège MSL de la rue Henri-Bourassa ?
Absolument, comme quoi il n’y a pas vraiment de hasard.
Richard Fiset, promotion 1971
Août 2008