Catherine Lachance

Dans mon temps, au Collège, il n’y avait pas d’activité théâtre… Ou si peu… On touchait à quelques textes québécois avec Monsieur Grimard, notre prof de maths de 2e secondaire en activité para scolaire. Ensuite plus rien. Le néant. Jusqu’en 5e secondaire ou il y avait Tradition, la revue de nos cinq ans de secondaire… J’allais au collège dans l’attente de participer à ce spectacle dans… 3 ans!  C’est long, 3 ans… Mais pour moi, ça en valait la peine!

Jusqu’au jour où mon ami Jean St-Aubin, un autre mordu de théâtre, me manifesta sa frustration de ne pas avoir d’activité de théâtre au collège, comme il y en avait plusieurs en sports! Je me joins donc à lui pour sommer notre directeur de niveau de 4e secondaire, Monsieur Choucri Massouh (qui mangeait toujours des gateaux au chocolat en cachette, il était vraiment super, ce monsieur-là) de nous organiser une activité Théâtre au plus sacrant!

Je crois que dès notre retour des Fêtes, nous avons rencontré Christine Robin, qui devenait notre metteure en scène. Elle nous a demandé de lire deux pièces : « Les héros de mon enfance » de Michel Tremblay et « Le malade imaginaire » de Molière. Nous avons opté pour la deuxième et j’ai tenu le rôle principal féminin. C’était la première production de la Troupe Extase!

À partir de ce moment, TOUTE ma vie a été bousculée! Mon choix de carrière était fait, je découvrais réellement la passion du jeu, je trouvais en Christine une amie mais aussi une alliée qui m’encouragerait dans mon processus d’audition. Mes notes, même en maths, ont monté en flèche!

Aujourd’hui, à 38 ans, je pratique encore ce métier avec passion et je n’ai encore rien trouvé pour l’égaler!

Merci, M. Massouh, d’avoir encouragé une gang de jeune à croire en leur projet,
Merci, Christine, de m’avoir encouragé dans mon projet et pour tout le reste que tu sais…

Merci, Mont-Saint-Louis, de nous avoir ouvert tes portes la fin de semaine pour que l’on puisse répéter, d’avoir amené les élèves voir nos shows, d’avoir ouvert des petits coffres pour qu’on puisse se costumer et se construire des décors. Surtout, un immense merci d’avoir fait une petite place à cet art qui est parfois mal aimé mais qui, pour quelques-uns dont moi, donne un sens à la vie!

Catherine Lachance, promotion 86

Août 2008

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