En débutant le secondaire, je me suis créé plein de beau lien d’amitié avec mes pairs masculins, mais j’avais de la misère à me créer des liens avec la gente féminine. La gêne était mon plus grand problème, je bégayais même un peu parfois lorsque le stress augmentait. Mais les années ont passés, les boutons sont venus et sont disparus, j’ai eu des amies de plus en plus, des amies d’autobus, des amies de 48, Daniela Geloso, Franca-Maria Lillo, avec qui je pouvais discuter de tout et de rien car elles étaient très sympathiques.
Je me souviens du cours de Latin avec Julie Trottier, c’était comme de l’histoire, j’adorais. La géo de Madame Prieur, « Bruno, viens t’assoir en avant », j’adore la revoir à chaque retrouvailles. La physique de monsieur Cadieux, le gun à beurre, on avait même donné des noms aux formules, la magna, la méga… Monsieur Kavanagh en « éduc », Monsieur Desrosiers en Math, Monsieur Boileau en histoire, Monsieur Bouchard en bio secondaire 2, « pas de sarreau, c’est zéro », Monsieur Vachon en français qui m’avais permis de prendre « die hard – piège de crystal » pour mon exposé oral sur les films, hehe, yippi kai yay!
Mais revenons à l’histoire,
C’était le printemps de 1989, mes parents étaient partis en vacances à Myrtle Beach, mais moi je devais aller à l’école évidemment, alors je restais chez un ami de mon père et devais prendre la 69 pour me rendre au MSL…
Un jour, je rencontre une grande et jolie demoiselle dans l’autobus, je la reconnais et je crois qu’elle aussi va au MSL et je commence à lui parler. Elle débute au Mont-St-Louis et nous sommes en secondaire 4. Je la trouve très sympathique et nous jasons de tout et de rien, j’avais un sony walkman à l’époque, et j’écoutais du robert palmer. Nous nous revoyons quelquefois à l’école mais rien de plus, des bonjours et c’est tout car elle n’est pas dans ma classe.
L’été arrive rapidement puis l’année suivante aussi, je débute alors mon secondaire 5, j’ai 15 ans, je suis jeune étant donné que ma mère avait falsifié mon baptistère pour mon entrée au primaire… Je revois alors la belle Martine, je la trouve « simply irrestible ». Elle a un « chum » à cette époque, on parle encore de tout et de rien, mais plus les semaines avancent, plus la distance physique entre elle et son chum semble les distancer aussi dans leur relation. Loin des yeux loin du cœur parait-il… surtout à cet âge là.
Nous nous écrivons des lettres que nous nous donnons dans les 5 minutes entre les cours, on trouve ça amusant. Puis un jour elle me dit qu’elle et son « chum », c’est terminé. Je la réconforte, puis les lettres que nous nous écrivons deviennent plus personnelles à mesure que les semaines passent, plus intimes. Le soir on s’appelle au téléphone et on parle pendant des heures.
Tout le monde me dit qu’on va bien finir ensemble elle et moi, on est toujours ensemble. Moi je dis : « bien non, c’est juste une amie ». Je suis encore bien trop gêné de lui demander quoi que ce soit, passer de l’amitié à l’amour pour moi était comme franchir l’Himalaya…
Puis les semaines passent, et je ne sais trop pourquoi, je me dis qu’un jour je devrai bien parler sérieusement à une fille à propos d’une relation, qu’entre 15 ou 49 ans, je préférais 15 car ça me donnais plus de 34 ans pour faire d’autres essais… Je lui écris donc une lettre lui demandant si elle voulait bien « sortir avec moi ». Sa réponse fut catégorique, et elle me répondit « non ».
Schnouttes!! je suis déçu, mais pas démoli, je me rends compte que la vie continue malgré tout, mais nous gardons quand même notre belle relation. 2 semaines passent et les lettres s’échangent encore, et je me rends compte qu’elle regrette peut-être sa décision, et je l’invite à mon chalet. Le premier baiser fut le vendredi 1er décembre 1989 à mon fameux chalet de Ste-Agathe-des-Monts.
Nous avons par la suite « égayé » la cafétéria du MSL avec nos baisers langoureux, là nous étions non seulement toujours ensemble, mais toujours ensemble et s’embrassant!
Nous avons fait partie de tradition ’90, moi j’ai eu l’honneur de jouer le rôle de René Lecavalier, « eh ben, eh ben Gilles, et c’est le but », en plus de quelques figurations, Martine aussi avait participé à ce beau projet.
Nous avons été élu « couple de l’année », nous étions évidemment « shoe-in » dans cette catégorie, vu nos « publicités » évidentes à la cafétéria!
Puis les mois ont passés, nous avons gradués avec nos chapeaux, puis les années aussi, nous nous sommes suivis dans nos études jusqu’à l’université. Puis un jour je lui ai donné une bague de fiançailles avec un petit bonnet de bébé, mes parents sont presque tombés par terre, ben non Martine n’était pas enceinte! Je voulais juste lui dire que j’étais prêt à passer ma vie avec elle et avoir des enfants.
À 25 ans chacun, nous avons finalement rempli ce petit bonnet, puis un deuxième 2 ans plus tard. Ces 2 petits bonnets ont maintenant débutés cette belle aventure qu’est le Mont-St-Louis. Jérémy en secondaire 4B et Charles en secondaire2B.
Ne nous étant jamais mariés, le 1er décembre 1989 reste notre date à nous deux, et en 2014, nous fêterons nos 25 ans ensemble.
Le Mont-St-Louis m’a fait grandir dans mes connaissances, m’a fait grandir dans ma vie, m’a fait passer d’enfant à adulte et m’a fait grandir dans mon amour.
Bruno Guay, promotion 1990
Juin 2015