Frère Philadelphus f.é.c.

Pour moi, les 125 ans d’histoire du MSL me rappelle comment je suis redevable envers entre autres, le Frère Philadelphus f.é.c., et il me faut en quelques lignes savoir lui rendre vraiment hommage.

Frère Philadelphus

Il est professeur de géométrie et de trigonométrie quand, en septembre 1942, j’entre en 2e Science au MSL, et il est alors connu, et identifié sous le nom de frère Philippe. Peut-être croyait-il son nom f. Philadelphus, comme trop ancestral (IIes. av. J.-C.). Chez ses confrères religieux il portait le surnom de «Phus». Son nom civil est Lionel Bourassa (1899-1997), ce que je connaîtrai beaucoup plus tard. L’archiviste des Frères des Écoles Chrétiennes (FEC) m’indique qu’il est détenteur d’une Licence ès arts mathématiques. En même temps qu’il possède de grandes qualités comme enseignant en plus de ses connaissances en mathématiques, il est un individu imposant, enjoué, et moqueur ces dernières qualités étant souvent le panage des FEC’s. Il me faut le qualifier de grand mathématicien. Pour la petite histoire, c’est «Phus» qui anonymement rédigera les livres du maître en regard des nombreux livres de mathématiques que publiera le Frère Robert f.é.c. Ceci n’était pas une mince tâche, et c’est peu dire. Au cours de sa carrière d’enseignant, et à compter de 1922, il recevra trois obédiences à titre d’enseignant au Collège MSL dont celle de 1939 à 1947, où c’est alors que je l’ai connu. Il sera membre du corps professoral du nouveau Collège MSL de 1970 à 1980.

Il doit déjà paraître qu’à l’endroit du Frère Philadelphus j’ai toujours entretenu des sentiments d’admiration, de reconnaissance et d’amitié. Avec un autre ancien de Sc’44, je lui rendais visite à la Résidence de La Salle de Ste-Dorothée, quelques mois avant son décès lequel survient en janvier 1997. Il me faut rappeler qu’il se référait souvent à une maxime celle-ci transposée à sa façon soit : « Qui ne mot dit, consent ».Il aura toujours trouvé le tour de la rappeler quelques fois par semaine. Il me faut aussi mentionner que vers 1950-51, à l’occasion d’une réception offerte par les Frères aux anciens MSL, et qu’alors que je lui présentais mon épouse en l’identifiant par le surnom « maman », il me prend à l’écart pour me demander: « Tu n’as pas amené ta femme? ». Il se confondra en mille excuses quand il comprendra vite l’imbroglio dont j’étais à l’origine. Frère Philadelphus ne sera pas pour moi seulement un instituteur, il sera un éducateur cette qualité étant encore le panage des FEC’s. Toujours avec humilité, il avait le souci de faire de ses élèves des adultes. Cette préoccupation partagée par les Frères, est à l’origine de la renommée, et du rayonnement du Collège à titre de maison d’enseignement. Jamais un ancien MSL peut en 200 mots rendre vraiment hommage à son Frère enseignant.

Claude Nolin, promotion 1944 (Science 44)

Septembre 2012

Extrait du livre Collège Mont-Saint-Louis 1888-2013 125 ans d’histoire Témoignages d’hier et d’aujourd’hui

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