Regard sur le parcours de Marie-Anne Miljours, promotion 2008

Au Mont-Saint-Louis, Marie-Anne a été en nomination pour la personnalité de classe chaque année. Cette élève douée et travaillante a complété sa 5e secondaire avec une moyenne générale de 89%, avec la mention grande distinction. Les 5 années passées au Collège ont été pour Marie-Anne l’occasion de rencontrer des amis qui lui sont encore chers. Son réseau actuel est constitué d’anciens et d’anciennes du MSL, ses meilleurs amis!

Ses coups de cœur au MSL 

Jean-Sébastien Leroux, mathématiques : un enseignant organisé, compétent, drôle, habile avec les mots, capable de parler d’autre chose que de sa matière avec ses élèves. L’ancienne élève nous confie : « J’haïs le hockey, mais j’attendais quand même ses commentaires sur le sujet ».

Marie-Anne est allée à toutes les récup de maths, pour la matière et pour le bonheur d’y être. Et elle se souvient encore de la présentation de M. Leroux à la fin de l’année scolaire 2007-2008, lorsqu’il a décerné le prix sourire : « Le prix va à cette élève qui a mis le jour dans mon cours ! » « Mes amis avaient compris qu’il avait fait une blague avec mon nom, mais moi j’attendais le nom de la gagnante! »

Luc Morin, chimie : si le cours de chimie de 5e secondaire fut ardu, M. Morin l’a toujours soutenue et encouragée. Quelques années plus tard, pour son projet de fin de  baccalauréat, Marie-Anne devait imaginer une collection à partir d’un sujet d’actualité, créer une tendance! Qu’à cela ne tienne, la jeune femme choisit le thème suivant : La mutation des gènes dans l’ADN humain entre un parent et son enfant. Seule de sa classe à posséder certaines notions de sciences acquises au secondaire, elle a présenté et expliqué l’étude à son groupe. Et… sa collection a su se mériter la meilleure note du groupe!

Diane Frappier, arts plastiques : l’enseignante en arts l’a encouragée à poursuivre un parcours postsecondaire en mode. Déjà, elle avait décelé chez cette jeune élève, le talent et le goût pour ce domaine.

Même si des membres de sa famille élargie ont fréquenté le Mont-Saint-Louis, ni ses parents, ni sa sœur ne sont des anciens du MSL, mais Marie-Anne, qui exprime un attachement profond pour son Collège a fait le serment que les enfants qu’elle aura fréquenteront aussi au Mont-Saint-Louis.

Après avoir complété un DEC en Design de mode au Cégep Marie-Victorin, Marie-Anne s’inscrit au Baccalauréat en Gestion de la mode, concentration Design à l’UQAM (École supérieure de mode de Montréal). Pendant ses études universitaires, elle fait un stage et occupe un poste d’assistante-designer. C’est ainsi qu’à À 21 ans, elle devient directrice de production chez Betina Lou.

Capable de se mettre en danger pour mieux avancer, elle quitte toutefois cet emploi pour aller faire un stage à New York, chez Rhié. Les demandes de bourses, elle connait. C’est grâce à son talent et à sa débrouillardise que la jeune femme réussira à obtenir ce qu’elle veut.  Elle travaille fort, économise pour réaliser ses projets et ose participer à des concours en présentant un dossier gagnant!

L’atelier

Le premier atelier a vu le jour dans le back-store de la pharmacie familiale. Plusieurs machines s’y trouvent d’ailleurs encore. Confiance et appui d’un père envers sa fille. Ce père pharmacien, un peu original, a permis à Marie-Anne de créer en atelier tout au long de ses études. Le fait de vivre les deux réalités en même temps, l’enseignement théorique et la création, l’a bien servie.

La mode : une histoire de famille

La grand-mère maternelle de Marie-Anne prenait des cours de haute couture à distance et sa mère a eu la piqûre en la voyant travailler. À son tour, Marie-Anne a vu sa mère confectionner tous ses vêtements. Celle-ci a d’ailleurs été d’une aide précieuse au moment de faire l’achat des premières machines à coudre, machine à boutonnière, machine pour embosser le cuir, etc.

Le défilé de fin de Bac

En mai 2014, la jeune désigner se démarque. Si la consigne était d’accessoiriser sa collection, Marie-Anne est la seule finissante ayant choisi de fabriquer elle-même tous ses accessoires. Pas surprenant qu’elle est alors repérée et invitée à participer au concours Tête d’affiche pour l’événement D-Moment. En octobre 2014, elle est la seule de sa cohorte à participer à l’événement D Moment, organisée par Nancy Richard et Geneviève Allaire. Et à partir de là, tout ira très vite : Participation au Marché Haut+Fort, article de presse, contrat corporatif, ententes avec des boutiques…

Matu

Avant même la fin de son baccalauréat, Marie-Anne Miljours fonde son entreprise.

Aujourd’hui, la designer travaille le cuir tanné végétal, un cuir animal tanné à partir de végétaux (écorce de chêne). Ce cuir naturel tend à vieillir au fil du temps, passant d’un beige à une couleur caramel foncé. L’accessoire s’imprègne de l’histoire de son propriétaire. Marie-Anne Miljours a développé une technique pour plier le cuir sans faire de couture. Les collections Matu privilégient l’essentiel, des accessoires utilitaires au quotidien, durables et intemporels. L’atelier principal est maintenant installé dans l’appartement de la jeune entrepreneure qui apprécie être son propre patron et organiser ses journées à sa guise. Travaillante, elle sait qu’elle doit bosser pour continuer à se démarquer, adepte du slow made, elle est consciente de la valeur du temps et elle planifie ses activités en privilégiant les moments de création.

Le  22 janvier dernier, la finissante de la promotion 2008 revenait au Collège pour La journée carrière destinée aux élèves de la 4e secondaire. Nul doute que cette ancienne, une jeune femme énergique, passionnée, douée pour la communication, aura conquis son jeune public !   

Danièle Bélanger, promotion 1981

Avril 2016

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *