Panthéon des anciens Émile Nelligan

MSl 1890-1893

Élevé au rang de poète national par les Québécois, Émile Nelligan est né à Montréal le 24 décembre 1979.  En septembre 1890, Émile fait son entrée au Mont-Saint-Louis, alors à sa deuxième année d’existence. Il y restera trois ans : cette période de scolarité est la plus longue de Nelligan dans la même institution. Nelligan peine à s’astreindre à des études suivies. En 1894, il passera au Collège de Montréal qu’il ne fréquentera que quelques mois. De santé fragile, il laissera ses études de janvier 1895 à juin 1896. À la rentrée 1896, le collège Sainte-Marie l’accueille pour le voir quitter en mars de la même année. Le jeune Émile n’a qu’un vœu : se consacrer entièrement à l’écriture. Au grand mécontentement de ses parents, Nelligan abandonne l’école définitivement pour vivre de sa plume. 

Ces études furent sans éclats, mais c’est pourtant au Mont-Saint-Louis que Nelligan fit sa première grande rencontre avec la poésie et qu’il entrevit son destin. En effet, le 27 décembre 1892, lors d’une fête en l’honneur du Frère Stephens, le directeur général du Collège, Émile, qui avait un grand intérêt pour la poésie, est pressenti pour réciter un poème devant les notables invités pour l’occasion. Sa lecture, dit-on, fut percutante. Il comprit cette journée là la puissance des mots.

L’oeuvre de Nelligan, qui comprend quelque 170 poèmes, s’est entièrement constitué entre les années 1895 et 1899. En 1897, il est élu membre de l’École littéraire de Montréal dont il est le benjamin à 17 ans. Les deux poèmes qui lui ont valu sa renommée légendaire  La Romance du vin  et le  Vaisseau d’or  ont été écrits en 1899.  Nelligan fit entrer la poésie canadienne-française dans la modernité : rejetant les thèmes usés du patriotisme et de la fidélité pour le pays, Nelligan explore les dimensions poétiques de la langue.

Le 9 août 1899, épuisé, malade et dépressif profond, Nelligan est emmené à la retraite Saint-Benoît. En 1925, il est transféré à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu (aujourd’hui appelé hôpital Louis-Hippolyte-Lafontaine) où il demeure jusqu’à sa mort. 

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