MSL 1954
Plusieurs personnalités se détachent du souvenir et de l’histoire du Collège. Yvon Lamarre est un des anciens dont la carrière et l’action sociale soulèvent l’admiration. Yvon Lamarre est né le 2 février 1935 dans le quartier Saint-Henri, au cœur de Montréal. Enraciné dans le terroir de son quartier et de sa ville, il allait, pendant toute sa vie publique, servir la population de la métropole.
Yvon Lamarre fait ses premiers pas au Mont-Saint-Louis en septembre 1947. En 1954, avec ses collègues de promotion, il reçoit son diplôme de sciences. L’élève Lamarre collectionne les résultats brillants et s’intéresse tant à la littérature qu’à la pratique de plusieurs sports dont le hockey. À la fin de son curriculum scolaire au MSL, les portes des HEC s’ouvrent toutes grandes pour l’étape de l’université. Une carrière d’administrateur se dessine pour l’avenir. Son regard porte au-delà de nos frontières ; son ambition cible des défis aux accents étrangers. Pourtant, c’est à la tête de l’entreprise familiale qu’il fait ses débuts dans la profession. Il y demeure jusqu’à l’appel de la vie politique. Recruté par le maire Jean Drapeau, monsieur Lamarre entre dans la vie publique par la grande porte : celle du Parti civique de Montréal. D’abord élu conseiller municipal en 1966, il est élevé au comité exécutif en 1970. Il en devient le président en 1978 et occupe cette très haute fonction jusqu’en 1986. De toutes ces années à l’Hôtel de ville, on retient que l’activité du politicien n’a jamais occulté l’engagement du philanthrope. Monsieur Lamarre fait entendre sa voix pour défendre plusieurs causes sociales et améliorer le mieux-être des personnes moins bien nanties : la construction d’habitations décentes et modiques, la promotion de l’accessibilité des personnes handicapées, la création du transport adapté, etc. Ayant pris congé de la vie politique, des firmes reconnues comme Miron, le Journal de Montréal et la société d’ingénierie SNC-Lavalin font appel à ses compétences de gestionnaire. En 1998, Yvon Lamarre quitte définitivement le monde professionnel sans pour autant arrêter son action personnelle. Tout à lui, il s’investit alors dans sa fondation et les causes qu’elle défend : l’intégration des personnes handicapées d’une déficience intellectuelle et le soutien à leur famille. L’œuvre sociale de ce grand bienfaiteur prend toute sa mesure lorsqu’on additionne les réalisations de la Fondation qui porte son nom. Point d’orgue d’une magnifique carrière, Yvon Lamarre reçoit en 2007 la médaille de l’Assemblée nationale du Québec.
Pour l’ensemble de sa carrière dévouée au bien commun des Montréalais et pour son œuvre de solidarité en faveur des personnes souffrant d’un handicap intellectuel, le Mont-Saint-Louis ouvre les portes de son Panthéon à Yvon Lamarre. Son exemple éclaire l’avenir de nos élèves.
Mai 2011