Panthéon des anciens 2018 Ernest Cormier

MSL 1895-1902

Né le 5 décembre 1885 à Montréal, Ernest Cormier est le fils d’Isaïe Cormier, médecin et professeur, et de Malvina Généreux.

C’est au Mont-Saint-Louis, qu’il a fréquenté de 1895 à 1902, qu’il commence à faire des dessins d’ingénieur. Diplômé de l’École Polytechnique de Montréal en 1906, il travaillera par la suite à la Dominion Bridge Company. En 1909, il poursuit ses études à l’École des Beaux-Arts de Paris où il passe un été dans l’atelier de Pierre Patout, un des précurseurs de l’Art déco. (Jean-Louis Pascal).

En 1914, il est le récipiendaire d’un prix décerné par l’Institut royal des architectes britanniques Cette bourse lui permet de se familiariser avec l’architecture de l’Antiquité romaine et de la Renaissance à la British School de Rome où il étudiera pendant deux ans. De retour à Paris en janvier 1917, il travaille pour la firme d’ingénieurs Considère, Pelnard et Caquot, des spécialistes du béton, et obtient le diplôme d’architecte de l’École des Beaux-Arts de Paris. Au cours de la Première Guerre mondiale, il construit des infrastructures militaires à Marseille.

Il revient s’établir à Montréal en 1918 et il fonde l’agence Ernest Cormier, architecte et ingénieur.

De 1921 à 1954, Ernest Cormier est professeur à l’École polytechnique de Montréal et de 1924 à 1962, il occupe la fonction d’architecte en chef de l’Université de Montréal. Il donne également des cours à l’École des Beaux-Arts de Montréal et dans ses temps libres, il pratique la reliure et l’aquarelle.

Sa maison, qu’il dessina et fit construire au début des années 1930 sur l’avenue des Pins à Montréal, est considérée comme un des bâtiments Art déco les plus achevés au Québec et fut classée monument historique par le Gouvernement québécois en 1974.

Au cours de sa carrière, Ernest Cormier a dessiné de nombreux bâtiments, plusieurs églises et des édifices publics. De 1919 à 1923, il est associé à Jean-Omer Marchand avec lequel il conçoit notamment l’École des Beaux-Arts de Montréal. De 1920 à 1924, il collabore à la conception de l’annexe au palais de justice de Montréal (édifice Ernest-Cormier). En 1924, il est engagé par l’Université de Montréal pour dessiner le plan de son nouveau campus et de son pavillon principal. À la fin des années 1930, il dessine le bâtiment de la Cour suprême du Canada, situé à Ottawa et achevé en 1950. En 1947, il conçoit les portes d’entrée du siège de l’Organisation des Nations unies à New York. Dix ans plus tard, il entame l’un de ses derniers grands projets, le grand séminaire, à Québec, aujourd’hui intégré à l’Université Laval.

Parallèlement à sa carrière d’architecte, d’ingénieur et de professeur, Ernest Cormier s’est impliqué dans plusieurs associations professionnelles.

En 1929, il est reçu compagnon de l’Institut royal des architectes britanniques et devient fellow de l’Institut royal d’architecture du Canada en 1930. L’année suivante, il entre à l’Académie royale des arts du Canada, puis en 1974, il est nommé officier de l’Ordre du Canada.

Le Mont-Saint-Louis est fier de compter Ernest Cormier, architecte avant-gardiste, ingénieur réputé, professeur et aquarelliste talentueux, parmi ses anciens.

Mai 2018

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