Panthéon des anciens Les frères des Écoles chrétiennes

Établis au Canada depuis 1837, les Frères de École chrétiennes ont très tôt conçu le projet d’établir à Montréal un grand collège à l’échelle de ceux qu’administrait la Communauté en France. Le projet a ses défenseurs et l’idée fait progressivement son chemin. En 1885, le Supérieur général des F.E.C. autorise finalement la construction d’un grand Collège, doublé d’un pensionnat. On ne connaît pas précisément la date de la première levée de terre, mais la construction du Mont-Saint-Louis est achevée  pour l’essentiel à l’automne 1888.

les frères fondateurs

Le Mont-Saint-Louis a été l’œuvre de plusieurs pionniers. Mais, pour l’histoire, notre Collège est surtout né de la volonté d’un homme : le Frère Reticius, visiteur de l’ordre en Amérique. S’il n’a pas été l’initiateur du projet, c’est lui qui le fait aboutir : il choisit le site du futur collège (la Colline Saint-Louis), fait établir les plans et supervise la construction de l’édifice. Rappelé en France pour occuper une fonction supérieure, le Frère Reticius passe le flambeau à deux proches collaborateurs, les Frères Probatus et Chrétien qui mènent  le projet à terme et organisent le programme scolaire de la nouvelle institution.

Le premier directeur du Collège mérite aussi d’être cité parmi les fondateurs. Le Frère André accueille les premiers élèves le 3 septembre 1888. On compte 445 élèves, dont 190 pensionnaires. Il n’est jamais facile de jeter les bases de grandes institutions. Le Frère André doit surmonter plusieurs épreuves. Il se charge entre autres de doter le Collège d’un code de règlements, de pourvoir au recrutement des enseignants et de résoudre l’épineuse question de la langue d’enseignement. Dans les salles de cours, en effet, le français et l’anglais se font écho, au gré de la langue maternelle des enseignants ou des élèves.  Résolu de donner au Mont-Saint-Louis le statut d’une école francophone, le Frère André tranche en faveur du français. En contrepartie, il inscrira dans la mission du Mont-Saint-Louis  l’obligation de former les élèves à la maîtrise accomplie de la langue anglaise.   

La première page de la longue histoire était écrite !  120 ans plus tard, le nom du Collège porte toujours et l’œuvre des fondateurs se poursuit.

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