Une carte postale de Science ’44

Pour saluer la nouvelle initiative du Collège, il y a lieu de lui écrire un mot. Comment mieux marquer l’arrivée du bulletin d’information dans la vie de l’Association des anciens MSL que celui du geste spontané de lui adresser « une carte postale » de la part de ma promotion.

Que sont devenus les anciens de Sc. ’44?

Je désire cependant souligner en passant, que les jeunes « anciens » c’est-à-dire ceux et celles de 1970 et après, ne s’identifient aucunement par leur année de graduation, et cela les rend
presque anonymes. Depuis quelques années, le nouveau Collège du boulevard Henri- Bourassa et sa direction mettent tout en œuvre pour s’imprégner de l’esprit d’appartenance qui a animé les générations MSL passées alors que le Collège est dirigé par les Frères des Écoles chrétiennes, et qu’il occupait les bâtiments de la rue Sherbrooke. Plusieurs initiatives toutes très valables sont entreprises afin d’atteindre cet objectif, dont « Les retrouvailles de l’an 2000 ». Il faut souligner la parution de la chronique Nous … les anciens qui paraît depuis deux ans maintenant dans le Journal Mon Oeil du Collège.

Quant aux finissants de Sc. ’44, il faut peut-être vous les situer par les activités professionnelles qu’ils auront poursuivies, et qui se regroupent, par ordre décroissant, de la manière suivante, soit:

  • Douze en génie
  • Un en médecine
  • Sept dans le commerce
    ou l’industrie
  • Un en architecture
  • Six en comptabilité
  • Un en médecine vétérinaire
  • Cinq à la fonction publique
  • Un en chimie
  • Deux en droit
  • Un en optométrie

Le médecin qui est Jacques P. Beaudet aujourd’hui d’Ottawa, la région où surtout il va faire carrière, a d’abord obtenu de l’École Polytechnique de Montréal en 1948, une licence en génie civil. Celui-ci reflète alors l’image des finissants MSL de la classe de sciences où près du tiers sinon plus, se dirigent vers les écoles de génie et dans ses diverses spécialités.

Au risque même d’en oublier et aussi d’en blesser plusieurs, il est cependant convenable de rappeler à notre souvenir quelques autres confrères dont les carrières comportent de bonnes raisons d’être soulignées, soit celle de Paul F. Tremblay, ingénieur, qui aura été à la fin des années 70 vice-président de l’Hydro-Québec; Marcel Dorais, ingénieur, qui a été président de la Société nationale de l’amiante, Robert Lavallée qui a occupé une place importante dans l’industrie de la récupération mondiale du métal, et de Léopold Delaney qui a poursuivi aux Îles de la
Madeleine, la grande entreprise familiale de la transformation et de la distribution du poisson de fond. Cette promotion MSL aura aussi été formée au rythme de la guerre mondiale de
1939-1945 dont entre autres l’abandon au Collège en 1941 du corps de cadets, le dernier Lieutenant-Colonel en ayant été Louis Massue de Co.’42. Pendant cette période, le profil des promotions MSL a comporté de nombreux finissants qui se sont dirigés vers des carrières militaires, que ce soit dans les forces d’infanterie, navales et aériennes. La promotion Sc.’44 ne
comporte toutefois aucun militaire de carrière bien que tous, à compter de 1942, aient effectué au Collège, leur service militaire.


Célébrations

La promotion aura célébré en particulier deux conventums soit ceux de 25 ans en 1969, et de 50 ans en 1994. En 1969, c’était l’époque de la fermeture du Collège en tant qu’école secondaire et collégiale. Le 50e conventum a été l’occasion pour quelques 15 confrères et leurs compagnes de rendre visite à plusieurs de leurs anciens professeurs à la Résidence de la Salle des Frères des Écoles chrétiennes à Ste-Dorothée. Malheureusement, depuis cette date de mai 1994, nous ne cessons de compter les décès tant chez les finissants de Sc.’44 que chez leurs professeurs FEC, le plus récent étant celui du Frère Sylvio (Albert Granger) qui leur enseignait les mathématiques en classe de 4e Sc. en 1940. Il faut chercher à transmettre aux plus jeunes générations d’anciens MSL le sentiment d’appartenance qui a toujours animé les générations plus anciennes parce que c’est un gage de dépassement et de fierté.

Jean-Claude Nolin, promotion 1944 (Science 44)

Septembre 2000

Jean-Claude Nolin (1923-2013)

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *